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    Les élections départementales sont l'occasion d'une nouveauté spectaculaire. On n'élit plus un candidat par canton, mais un couple de candidats. Un couple dans le sens normal du terme, c'est-à-dire un homme et une femme. Assez comique que ce président, qui a passé les premiers mois de son mandat à instaurer le mariage homosexuel et à imposer des "couples" de deux hommes ou de deux femmes dans la loi, définisse maintenant des "binômes" de candidats, composés obligatoirement d'un homme et d'une femme.

    Et c'est un exemple caricatural de la volonté de changer le sens des mots.

    Un couple, c'est un homme et une femme. Un binôme, c'est deux personnes, sans précision de sexe. Le président Hollande a fait entrer le contraire dans la loi, puisqu'elle définit maintenant, dans la loi sur le mariage homosexuel, le couple comme étant un binôme; et dans la loi électorale, le binôme comme étant un couple.

    C'est très orwellien comme démarche.

     


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    Les 22 et 29 mars auront lieu en France les élections départementales. C'est la première fois que je ressens une telle pagaille lors d'une élection.

    D'abord, le changement de nom. Jusqu'à présent, le département était découpé en cantons; le département était géré par un conseil général, composé de conseillers généraux, élus dans les cantons. Désormais, il y a toujours des cantons, mais le "conseil général" devient un "conseil départemental", et le "conseiller général" un "conseiller départemental". Pourquoi donc changer ces noms qui existent depuis des décennies, et même, sauf erreur de ma part, depuis plus de deux siècles? Je n'ai trouvé aucune raison réelle à ce changement de nom, qui perturbe les habitudes, et va générer encore des coûts inutiles, pour changer les noms dans les bâtiments, la documentation, la signalisation routière,...

    Ensuite, le changement du mode d'élection. Jusqu'à présent, le conseil général était renouvelé par moitié; le mandat des conseillers généraux était de six ans. Donc, tous les trois ans, on renouvelait la moitié des conseillers généraux, lors des élections cantonales. L'avantage et l'inconvénient de ce renouvellement par moitié, étaient une certaine inertie dans les changements de majorité. Je ne sais pas si c'est positif ou pas; mais ce qui est négatif, c'est de changer les modes d'élection et de désorienter les électeurs.

    Ensuite, cette élection est une nouveauté spectaculaire. On n'élit plus un candidat par canton, mais un couple de candidats. Cet accouplement de candidats va produire une égalité parfaite entre le nombre d'élus masculins et le nombre d'élus féminins.

    Le nombre d'élus va rester à peu près le même. On élit désormais un couple par canton, mais le nombre de cantons a été, grosso modo, divisé par deux. Il a donc été procédé à un redécoupage des cantons. C'est donc dans de nouvelles circonscriptions que s'affrontent les candidats; il n'y a donc pas de candidat sortant du canton, ni d'historique électoral; pour avoir un historique, il faudrait recalculer les résultats des élections anciennes dans les nouveaux cantons, c'est-à-dire additionner, bureau de vote par bureau de vote, les résultats des élections antérieures....

    Une conséquence de ce nouveau système, que personne, à ma connaissance, n'a évoquée, c'est que tous les conseils départementaux vont désormais avoir un nombre pair d'élus. Or, pour éviter d'avoir une stricte égalité des voix dans une assemblée, il est préférable d'avoir un nombre impair d'élus.

    Autre nouveauté de ce scrutin: le seuil pour être présent au second tour. Les deux candidats arrivés en tête sont qualifiés pour le second tour; peuvent aussi se maintenir les candidats ayant dépassé un certains seuil. Aux élections cantonales précédentes, il fallait avoir obtenu les suffrages d'au moins 10% des électeurs inscrits; désormais, c'est 12,5%. Par exemple, avec un taux d'abstention de 50%, il fallait donc 20% des suffrages exprimés pour se maintenir au second tour; il faudra désormais 25%. Il semble qu'initialement, le but de ce relèvement de seuil par le gouvernement socialiste avait pour objectif de limiter l'accès au second tour des candidats du FN. L'ennui pour le PS, c'est que ce changement a été effectué quand le FN était prévu à 15%, et que les sondages lui donnent actuellement 30%; quant au PS, il serait entre 15 et 20%. Si ces chiffres se confirment, ce changement aura plutôt pour conséquence d'empêcher l'accès au second tour de nombre de candidats socialistes. On ne va pas plaindre le parti au pouvoir d'être victime des mesures qu'il avait prises pour handicaper l'opposition...

    Enfin, le domaine de compétence des départements est en train d'être modifié; la loi est en discussion au Parlement. Ce qui veut dire q'un candidat qui dit que le point important, c'est la rénovation des collèges, ou l'entretien des routes départementales, et expose sur les trois quarts de sa profession de foi ses propositions dans ce domaine, n'aura pas l'air très malin si, la veille du scrutin, le Parlement décidait que les collèges ou les routes départementales ne seront plus de la responsabilité des départements. Pourquoi cette réforme n'a-t-elle donc pas été votée plus tôt? Ou remise à bien plus tard? Aberrant....

     

     

     

     


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    A deux semaines des élections départementales en France, des dirigeants socialistes, affolés par la progression prévue du FN, et surtout par le mauvais score prévisible du PS, tentent n'importe quoi pour essayer de remonter la pente.

    Ecoutons par exemple Laurence Rossignol, secrétaire d'Etat à la famille dans l'actuel gouvernement socialiste, parler des élus du FN sur Sud-Radio le dimanche 8 mars 2015:

    "A chaque fois que sur une manifestation culturelle, ils trouvent un tam-tam, un boubou ou une girafe, à ce moment-là, ils sont contre, parce qu'ils ne veulent défendre que des manifestations culturelles qui célèbrent l'esprit gaulois et le Moyen-Age français".

    Laurence Rossignol est apparemment révulsée par les fêtes médiévales organisées dans certaines de nos contrées. En revanche, qu'appelle-t-elle "l'esprit gaulois"? Est-ce le fait d'écouter de la musique celtique? Est-ce le fait de manger de la cochonnaille non-hallal, dans un grand banquet, comme à la fin d'un album d'Astérix?

    En tous cas, cette phrase montre à quel point madame Rossignol est déconnectée de la réalité. Comment peut-elle penser qu'un seul électeur FN puisse renoncer à son vote pour ce parti à cause de çà? Le pire pour elle, c'est qu'elle ne comprend même pas qu'en disant cela, elle contribue à mobiliser l'électorat du FN.........

     


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    Le mardi 13 janvier 2015, à l'assemblée nationale, les députés ont chanté la Marseillaise et respecté une minute de silence à la mémoire des victimes des attentats de Paris, et en soutien aux forces de l'ordre.

    Christophe Castaner, député-maire socialiste de Forcalquier (Alpes de Haute-Provence) et probable tête de liste socialiste pour les élections régionales en Provence-Alpes-Côte d'Azur en décembre 2015, s'est distingué en attaquant de manière assez déloyale les deux députés du FN, Marion Maréchal-Le Pen et Gilbert Collard. Il leur reproche d'être restés assis pendant l'hymne national et la minute de silence.

    Sur son compte Tweeter, le député PS a publié le jour-même le message suivant: "Ni pour la Marseillaise, ni pour l'hommage aux policiers, les députés FN ne se sont dressés". Pour bien appuyer l'information, le message est accompagné d'une photographie, sur laquelle on peut voir les deux députés assis dans l'hémicycle.

    Assez rapidement, il se confirme que Christophe Castaner a menti, et qu'il a publié une photo qui ne correspondait pas au moment de la Marseillaise, ni à la minute de silence. Démasqué, le député PS tente une pirouette minable quelques heures plus tard en publiant le message suivant: "La polémique du jour: les députés FN se sont-ils levés pour la Marseillaise? Peu importe, une semaine d'absence face à l'épreuve". Après avoir diffusé une fausse information, il tente donc d'ironiser sur la "polémique du jour". Et la dernière partie de son message tente, pour faire diversion, de reprendre l'accusation de ne pas avoir participé à la manifestation parisienne du 11 janvier (voir mon précédent billet). Ce qui est remarquable dans ce message, c'est qu'il ne reconnaît pas avoir menti.

    Après un message sur Tweeter de Marion Maréchal-Le Pen affirmant: "nous étions évidemment debout", Christophe Castaner publiera enfin, en réponse: "dont acte".

    A ma connaissance, c'est le point final de cet affaire. Le député PS  n'a apparemment pas trouvé le temps d'écrire de manière explicite qu'il avait menti, ni de s'excuser (ni auprès des personnes diffamées, ni auprès de ses lecteurs qu'il a trompés), ni d'exprimer de regrets.

    Monsieur le député, un homme se définit par ce qu'il fait, mais aussi par ce qu'il ne fait pas.

     


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