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Sans-papiers dionysiens
Suite aux attentats du 13 novembre 2015 à Paris, la police a mené le 18 novembre une opération à Saint-Denis, qui s'est terminée par l'explosion-suicide d'un terroriste dans un appartement.
A cette occasion, on a d'ailleurs pu découvrir le merveilleux Jawad, qui nous a joué une version moderne des magnétoscopes "tombés du camion". Le dénommé Jawad Bendaoud, qui était le logeur des terroristes, a pu pendant l'intervention des forces de l'ordre s'exprimer en direct sur la chaîne d'information en continu BFM-TV, avant d'être embarqué par la police; s'exprimer pour dire qu'il ne savait pas qu'il logeait des terroristes. Il a ensuite reconnu que ce n'était pas le cas. Et on a ensuite appris que le sympathique Jawad avait été condamné en 2008 à 8 ans de prison pour coups et blessures ayant entraîné la mort sans intention de la donner; le coup porté sans intention de donner la mort étant un coup de hachoir dans le thorax d'un mineur..... Décidément, on utilise apparemment de plus en plus les hachoirs en France1....... On a aussi appris que depuis 2010, Jawad avait été condamné au moins 13 fois (faux et usage de faux, détention d'armes, consommation de stupéfiants, violences conjugales,...). On peut constater que ces petites peccadilles n'ont pas privé Jawad de liberté trop longtemps et ne l'ont pas bridé dans son esprit d'entreprise dans l'immobilier..... Mais ceci n'est pas le sujet de la présente chronique.
Le 18 janvier 2016, une manifestation pour le relogement des habitants de l'immeuble détruit était organisée.
A cette occasion, on a pu voir deux exemples de la propagande de gauche immigrationniste en faveur des immigrés illégaux, appelés "sans-papiers" par la gauche.
D'abord, dans un article du Figaro2 du 18 janvier 2016.
Caroline Piquet y évoque "le cas particulier des sans-papiers". Concernant les personnes à reloger, elle indique dans son article que "plus de la moitié des familles n'ont reçu aucune proposition de relogement à ce jour". Elle poursuit: "La plupart d'entre eux - une quinzaine d'habitants - sont en situation irrégulière". Elle donne ensuite la parole à quelqu'un de la mairie de Saint-Denis, qui nous explique: "C'est le problème des personnes qui sont dans une zone grise, elles ne peuvent pas être relogées dans du social".
L'emploi de l'expression "zone grise" donne une vision orientée de la réalité. Qu'est-ce qu'une "zone grise"? Çà veut dire que la loi n'a pas prévu ce cas. Et bien si, le droit prévoit le cas des immigrés illégaux; ils doivent être arrêtés et expulsés du territoire; il n'y a pas de "zone grise" dans le droit français sur cette question! En parlant de "zone grise", cette personne établit comme anormal le fait que des immigrés illégaux ne puissent pas se voir attribuer un logement social. Eh bien, répétons-le: ce qui est anormal, c'est que des personnes connues pour résider illégalement en France ne soient pas expulsées.
Ensuite dans un article du Bondy Blog.
Depuis quelques années, l'expression "sans-papiers" est systématiquement utilisée par la gauche pour désigner les immigrés illégaux. La manipulation est simple: si un immigré est illégalement en France, c'est de sa faute, et la solution, c'est qu'il quitte la France. En appelant les immigrés illégaux des "sans-papiers", on transfère la responsabilité sur la France: si un immigré n'a pas de papiers, c'est la faute de l'Etat français, et la solution, c'est de lui en procurer!
Le 19 janvier 2016, une dénommée Sabrina Mondélice, pousse la manipulation à son comble dans un article3 dans le Bondy Blog. Le "Bondy blog", site de chroniques en partenariat avec le quotidien Libération, est en somme un "sous-Libération".
A la fin de son article sur la manifestation du 18 janvier pour le relogement des habitants de l'immeuble, elle cite trois immigrés "sans-papiers". Nordine, dont la nationalité n'est pas citée, qui est "sans-papiers", c'est-à-dire illégalement en France. Ahmed, égyptien, lui aussi "sans-papiers", c'est-à-dire illégalement en France.
Et Aïssa, présenté comme algérien et "lui aussi sans-papiers". Une ligne plus loin, Aïssa déclare: "Le 18 novembre j'ai tout perdu, mes affaires, mes papiers, tout". Et on ne comprend pas trop la situation du "sans-papiers" Aïssa. L'auteur de l'article ne nous précise pas si Aïssa est en règle, ou si c'est un immigré illégal; l'auteur nous dit juste que c'est un "sans-papiers", et reproduit une citation de lui, disant qu'il a perdu ses papiers dans l'explosion de l'immeuble de Saint-Denis. Aïssa est donc, potentiellement ou probablement, un immigré légalement installé en France, dont les papiers ont été détruits dans l'explosion. En tous cas, en présentant la situation de cette façon, l'auteur de l'article établit une équivalence scandaleuse entre un étranger qui n'a pas de papiers parce qu'il est illégalement en France, et un étranger qui n'aurait pas de papiers parce qu'ils ont été perdus ou détruits lors d'une explosion terroriste.
Quelle est la prochaine étape de Sabrina Mondélice? Etablir une équivalence entre un "sans-papiers" immigré illégal, et un "sans-papiers" français dont la carte d'identité a été détruite dans un accident de la circulation? Pour bien faire entrer dans la tête de ses lecteurs que le seul problème des immigrés illégaux, c'est qu'ils n'ont pas de papiers, et que la solution simple et efficace, c'est tout simplement de leur en procurer.
1- Voir chronique du 25 janvier 2016: "L'excuse s'estompe-t-elle?" (lien)
2- Caroline Piquet: "Deux mois après l'assaut de Saint-Denis, le relogement des habitants traîne", dans le Figaro (Internet) du 18 janvier 2016.
3- Sabrina Mondélice: "Les habitants du "48", ces oubliés des attentats de Paris", dans le Bondy Blog du 19 janvier 2016.
Tags : immigration, insécurité, laxisme
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