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    Après les derniers attentats meurtriers en France et en Belgique, la presse se penche parfois sur la personnalité des tueurs.

    L'image donnée, c'est que ce sont parfois de gentils petits gars sans histoire qui se "radicalisent"; et que c'est parfois difficilement détectable.

    Image donnée soit par le commentaire des journalistes, soit par des amis et voisins auxquels un micro est très complaisamment tendu.

    Admettons.

    Çà fait quand même un peu bizarre d'entendre, au sujet de certains d'entre eux, que c'étaient des jeunes sans histoire, alors qu'ils s'agissaient de délinquants ou de criminels notoires. Le fait de tirer à la Kalashnikov sur des policiers lors d'un braquage n'est apparemment plus une "histoire".

    Dans la langue journalistique, le mot "personne sans histoire" change de sens. Il désigne normalement quelqu'un qui n'a pas eu maille à partir avec la justice, qui n'a rien commis d'illégal. Il commence à désigner un délinquant ou un criminel qui n'est pas connu pour son islamisme ou sa volonté de commettre des attentats....

     


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    J'ai encore appris un nouveau mot à l'occasion de la lutte antiterroriste: la "ghanima". Apparemment, çà se prononce "rrranima".

    Si j'ai bien compris, la ghanima, c'est la pratique islamique qui consiste à voler des non-musulmans. Et c'est apparemment autorisé par l'islam.

    Surtout quand çà sert à financer le djihad et les attentats.

     


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    Après les attentats de Bruxelles, les autorités belges ont lancé arrestations et perquisitions.

    Elles ont déclaré ce week-end avoir appris que les terroristes voulaient frapper à Paris, qu'une arrestation parmi les leurs leur avait fait craindre un démantèlement proche de leur réseau, et qu'ils avaient en conséquence décidé dans l'urgence de frapper là où ils étaient, à Bruxelles.

    Les télévisions françaises d'information en continu (BFM-TV, I-Télé, LCI) nous ont appris ce dimanche, et aujourd'hui lundi, que les cibles prévues auraient été un centre commercial à la Défense et une association catholique.

    Les télévisions ne savaient peut-être pas dimanche précisément quelle est cette association catholique, les autorités belges ayant peut-être été muette sur la question.

    Elles ne nous ont donc parlé que d'une "association catholique". C'était une "association catholique radicale", une "association catholique conservatrice", une "association catholique ultra-conservatrice", une "association catholique intégriste". J'ai d'abord pensé à "la Manif pour tous" et à "Civitas". Puis quand est apparu l'adjectif "intégriste", j'ai pensé que c'était probablement Civitas. Mais journalistes, présentateurs, commentateurs et "experts" ont toujours parlé d'une "association catholique", qualifiée d'un des adjectifs précités.

    Une fois ce matin, sur BFM-TV, entre 08h00 et 08h30, une journaliste a dit que l'association ciblée était Civitas. Voilà donc mon intuition confirmée. Mais Civitas ne fut citée ni dans les titres, ni dans le reportage, juste dans un commentaire ultérieur. A 11h30, sur BFM-TV, le présentateur du journal indique qu'on va voir en détail les cibles des terroristes; et là, direction la Défense; pas un mot sur Civitas.

    Je n'ai donc entendu citer qu'une seule fois Civitas ce matin sur les chaînes d'information; je ne peux certifier que le nom n'a pas été cité plusieurs fois, car je n'ai pas écouté en simultané toutes les chaînes; mais il est certain que Civitas n'a été cité ni dans les titres, ni dans les sujets de reportage.

    Dans le journal de la mi-journée des chaînes généralistes, l'"association catholique" n'a toujours pas de nom, ni dans le journal de 12h25 de la télévision d'Etat France3, ni dans celui de 13h00 de TF1.

    Ce traitement de l'information appelle plusieurs commentaires.

    D'abord quant à l'utilisation du mot "radical". J'ai déjà évoqué un cas précédemment1. Mais on a aujourd'hui un cas encore plus flagrant de manipulation. Car on veut créer là une fausse symétrie entre chrétiens et musulmans. Les terroristes bruxellois sont des jeunes radicalisés; Civitas est une association catholique radicale.

    Je ne connais pas particulièrement Civitas; je sais juste que Civitas a incité les catholiques à s'investir dans la vie de la cité à l'occasion des élections municipales de 2014, et que ses membres ont manifesté contre la légalisation du "mariage" homosexuel. A ma connaissance, pas d'égorgement de mécréants, pas de tuerie à la Kalashnikov  dans les rues de nos villes, pas de bombe dans le métro; ni l'exécution de tels actes, ni l'appel à commettre de tels actes, ni la justification de l'exécution éventuelle de tels actes. Mais en parlant d'une association catholique "radicale", sans donner son nom (ce qui pourrait permettre à chacun de se renseigner), on indique, dans le contexte actuel, qu'il existerait en France une organisation catholique de même nature que Daesch.

    Ensuite, il me semble que le nom de Civitas n'est pas cité, probablement pour ne pas lui faire de publicité. Imaginez qu'un attentat ait été prévu contre la LDH2 ou SOS-Racisme. Pensez-vous que leur nom n'aurait pas été cité? Pensez-vous que les télévisions auraient répété à l'infini que les terroristes pensaient viser "une organisation d'extrême-gauche"? Evidemment non. Le nom de ces associations aurait été cité tous les quarts d'heure; leurs dirigeants auraient été interviewés; on aurait diffusé des reportages sur leurs membres, forcément très sympathiques; des tas de personnalités politiques et de saltimbanques en recherche de notoriété nous aurait demandé d'afficher des "je suis LDH". A posteriori, tout le cynisme de la gauche apparaît, cette gauche voulant nous imposer d'"être Charlie", de vénérer Charlie, sous peine d'être accusé de ne pas être républicain3. Si un attentat avait eu lieu à Civitas, tous ces gens n'auraient pas dit: "je suis Civitas", n'auraient pas appelé à faire un don en faveur de Civitas. Les millions d'euro à récolter, c'est seulement pour des trucs comme Charlie-Hebdo.

    En conclusion, 24 heures à répéter tous les quarts d'heures que les terroristes "bruxellois" voulait attaquer une association catholique, sans jamais la nommer, c'est vraiment tout à fait remarquable.

     

    1- Voir chronique du 14 février 2016: "Radicalisation".

    2- LDH: Ligue des Droits de l'Homme.

    3- Voir chronique du 2 février 2015: "L'escroquerie de Charlie".

     


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    Je suis très loin d'être un lecteur assidu du Figaro-Madame; c'est sans doute un tort, tant sa lecture est parfois instructive.

    Ainsi, Mylène Bertaux nous informe l'année dernière1 qu'un trio de femmes brésiliennes a réussi à faire reconnaître son "mariage" chez le notaire.

    Dès le début de l'article, en en lisant le chapeau, on suppute que la journaliste considère cette innovation avec émerveillement, en semblant déplorer que "les législateurs conservateurs luttent pour imposer un modèle de famille unique homme-femme". La juxtaposition de mots qui sont considérés comme négatifs ("conservateur", "imposer", "modèle unique") vise à attirer la sympathie sur ce couple de trois femmes.

    Puis, dans tout l'article, on sent une empathie pour cette seconde "union poly-affective" reconnue par un notaire au Brésil. "Nous sommes une famille. Notre union est le fruit de l'amour", nous dit l'une des "fiancées".

    La journaliste prend quand même en partie ses rêves pour des réalités, quand elle nous explique que cet acte notarié "leur donne une légitimité en tant que famille". "Légitimité"! Sûrement pas. Légalité, à la limite, mais pas légitimité. Et encore, pour la légalité, çà reste à déterminer; il faut que les tribunaux et les législateurs se prononcent de manière définitive. Pour l'instant, ces actes ne font que profiter de failles du système juridique; si l'on peut appeler çà des "failles", d'ailleurs. Dans tous les pays, quand les lois et réglementation étaient rédigés, un couple était composé d'un homme et d'une femme, et non pas de deux personnes de même sexe, ni de trois ou quatre personnes.

    Nos trois tourterelles  ont-elles alors gagné? "Du côté des députés conservateurs, c'est l'émoi". Mais la journaliste nous rassure quand même. "Alors que la bataille fait rage au Sénat pour conserver des valeurs familiales conservatrices, la société brésilienne a déjà largement évolué". La preuve? "Le modèle du mariage avec enfants n'est déjà plus majoritaire". En effet, "quelque 56,1% des familles sont déjà un nouveau modèle, qu'il soit choisi ou subi: mères ou pères célibataires, mariage sans enfants, unions homosexuelles". Et là, on est en plein dans la propagande et la manipulation. Oser mettre sur le même plan les pères et mères célibataires (pour la journaliste, cette notion comprend d'ailleurs sans doute les veufs et divorcés), les mariages sans enfant et les unions homosexuelles (dont, sans doute aussi pour la journaliste, ces "unions poly-affectives"), c'est de la malhonnêteté et de la manipulation. Les pères et mères célibataires, veufs, divorcés, les mariages sans enfant n'ont rien à voir avec les unions homosexuelles et les unions poly-affectives. Les pères et mères célibataires, veufs, divorcés, les mariages sans enfant sont des accidents ou des dégradations du modèle traditionnel; les unions homosexuelles et poly-affectives sont un modèle différent, un changement de civilisation. Les pères et mères célibataires, veufs, divorcés, les mariages sans enfant n'ont pas pour but de faire croire à des enfants qu'ils ont deux ou trois ou quatre ou cent papas et pas de maman, ni deux, trois, quatre ou cent mamans et pas de papa.

    Mais l'intérêt principal de cet article, c'est que j'ai découvert un nouveau mot: le "trouple".

    Qu'est-ce qu'un trouple? C'est donc un "couple à trois".

    Je ne sais pas si, sur le modèle du mot "accouplement", le mot "attrouplement" a été créé. Si ce n'est le cas, çà ne saurait tarder.... A ne pas confondre avec "attroupement".....

    Pourquoi s'arrêter en si bon chemin? Des tas de nouveaux mots sont à créer!

    D'abord, pour ne pas être discriminatoire, pourquoi un célibataire ne serait-il pas aussi un couple? Un couple de 1 personne. Un "monouple".

    Un couple à 4? Un "quadrouple"?

    Un couple à 5? Un "cinquouple" ou un "pentouple"?

    Un couple à 6? Un "sexouple" ou un "hexouple"?

    Un couple à cent? Un "centouple"? Selon la célèbre expression, ce qui a été emprunté au centouple devra être "rendu au centouple". Si c'est un centouple d'hommes, l'enfant qui "naîtra" de cette union pourra prendre pour devise: "cent pères, sans mère".

    Après la reconnaissance des mariages, viendra la reconnaissance des divorces. De multiples cas de figures devront être envisagés. Prenons le cas du divorce d'un quadrouple. Il pourra divorcer en 4 monouples, en 2 couples, en 1 trouple et 1 monouple, etc. Celà promet d'occuper la justice, et on attend avec impatience les jurisprudences. En particulier pour la garde des enfants. Heureux enfants! Dans le cas du divorce d'un centouple en 100 monouples, si la garde partagée est accordée, le gamin va voir du pays, puisque chaque année, il va passer 3 jours chez chacun de ses "parents".

    Quel monde merveilleux et inventif nous bâtissons. 

     

    1- Mylène Bertaux: "Polyamour: 3 femmes se marient légalement au Brésil", dans le Figaro-Madame (site Internet) du 27 octobre 2015.

     


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