• L'excuse s'estompe-t-elle?

     

    Il faut noter qu'après l'attaque à la voiture contre des militaires qui protégeaient la mosquée de Valence, l'imam de la mosquée a apporté son soutien aux militaires. Soutien d'autant plus notable que les militaires, en tirant sur la voiture, ont légèrement blessé par balle à la jambe un fidèle de la mosquée de 72 ans.

    Régulièrement, quand la police doit intervenir dans des quartiers de France à population exotique, les policiers sont pris à partie. En gros, des policiers interviennent pour arrêter des criminels et des délinquants, et les hors-la-loi multirécidivistes s'enfuient sans permis dans une voiture ou sur une moto volée; ils périssent ou sont blessés dans l'accident, et c'est l'émeute dans le quartier exotique: barricades, voitures brulées, et des "mamans" remontées qui expliquent combien ces braves petits étaient  innocents et gentils.

    Lors de l'incident du 7 janvier 2016 à Barbès, on a pu fugitivement entendre sur certaines télévisions que des habitants du quartier avaient interpelé les policiers, sur le thème: ne tirez pas, il n'a rien fait, ne l'agressez pas. Ensuite, des membres de sa famille ont pu expliquer sur les télévisions que le gentil jeune homme n'était pas un terroriste, mais qu'il allait probablement au commissariat pour retirer son passeport; de manière anecdotique, on peut remarquer qu'il était illégalement en France, et qu'il avait donné une fausse identité, et une fausse nationalité, aux autorités françaises, et qu'on ne voit pas trop comment il pouvait aller retirer un passeport dans ce commissariat; mais surtout les images de l'incident avaient déjà été diffusées, et l'on voit clairement le hachoir sur le trottoir. Les artistes de gauche ne se sont pas pressés cette fois-ci sur les plateaux de télévision pour expliquer que le hachoir faisait partie des ustensiles nécessaires pour retirer un passeport. Le père de l'assaillant a enfin porté plainte pour homicide volontaire, expliquant que le fait d'exhiber un hachoir  ne justifiait pas que l'on ait tué l'agresseur; cette fois-ci, le père éploré n'a pas reçu de soutien massif des antiracistes. 

    Dans l'affaire de l'assassinat d'un chef d'entreprise par son employé à Saint-Quentin-Fallavier1, le motif islamiste ne faisait aucun doute; la victime avait été égorgée, sa tête accrochée au grillage, et une banderole musulmane affichée à côté. Mais quelques jours plus tard, une défense très classique se met en place. Il avait tué son patron parce que celui-ci était un méchant raciste qui le brimait. Mais cette défense n'a été diffusée que quelques heures par les télévisions d'information en continu. Manifestement, beaucoup trop, c'est quand même désormais beaucoup trop.... L'habituelle rhétorique consistant à accuser systématiquement de racisme les victimes blanches n'a pas été relayé par les journalistes, politiciens et pétitionnaires.

    Reste à savoir si cette brusque pudeur et ce soudain bon sens qui conduit journalistes, animateurs, chanteurs et autres commentateurs habituels à s'abstenir de débiter leur propagande habituelle la plus ridicule  sont permanents, ou s'effaceront à mesure que s'éloigneront les souvenirs des attentats.

    Reste à savoir aussi si cet arrêt de la propagande la plus grossière va s'étendre en arrêtant progressivement aussi la propagande un peu moins grossière. Mais les réflexes pavloviens des réciteurs du prêt-à-penser sont encore bien ancrés.

    A suivre donc....

     

    1- Voir la chronique "Vendredi vert" du 16 novembre 2015

     


    Tags Tags : , ,
  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :