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Par gerfalco le 4 Novembre 2014 à 00:49
Les djihadistes sont en général présentés par les hommes politiques et les journalistes français comme des victimes. Les djihadistes sont seulement des musulmans (qui, comme la télévision nous le rabâche, sont par essence ouverts et tolérants), et ils seraient trompés par de la propagande mensongère. Ils partiraient pour l'Irak et la Syrie poussés par un idéal généreux. Ne savent-ils pas que les combattants de l'Etat islamique au Levant pillent, violent, égorgent? Etonnant, puisque l'on nous dit qu'ils se "radicalisent" sur Internet, et que justement, il semble que la propagande djihadiste soit friande de vidéos d'égorgements.
Nos djihadistes sont donc de charmants jeunes gens bien sympathiques, juste un peu paumés. Pour résoudre le problème, il suffit tout simplement de les empêcher d'aller faire le djihad au Moyen-Orient, par exemple en leur confisquant leur passeport.
Les deux attentats récents au Canada ont révélé à certains qu'il ne suffit pas de confisquer les passeports pour régler le problème. Mais, pour le système médiatique français, çà ne change pas fondamentalement la donne. Ces jours derniers, lors de l'annonce de la mort de quatre djihadistes français originaires de Lunel, ces "jeunes" étaient encore présentés comme des victimes. Ce discours médiatico-politique dominant changera probablement; il suffit juste d'attendre encore un certain nombre d'assassinats perpétrés dans les pays occidentaux pour que la perception évolue.
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Par gerfalco le 3 Novembre 2014 à 01:25
Vous avez sûrement noté que nos ennemis sont maintenant les "djihadistes". Mais souvenez-vous, l'utilisation de ce terme est très récente.
Il y a quelques années, on parlait des "islamistes". Il ne fallait pas dire "musulman". L'islamisme, c'était négatif. En revanche, nos hommes politiques et nos journalistes nous expliquaient que l'islam, la religion des musulmans, était une religion de paix et de tolérance. Il faut dire qu'ils sont très compétents, nos hommes politiques et nos journalistes. Ce sont des docteurs en théologie islamique; ils connaissent mieux l'islam que les musulmans.
Mais dans "islamisme", il y a "islam". C'est encore trop, car on pourrait encore faire l'amalgame, et d'après nos hommes politiques, il n'y a aucun rapport entre islam et islamisme. On a de plus en plus utilisé le mot "terroriste" pour désigner nos ennemis. Ces terroristes nous attaquaient, mais ce n'était pas au nom de l'islam; on ne sait d'ailleurs toujours pas officiellement pourquoi ils nous attaquent......
Pendant la guerre en Afghanistan, on a continué à employer le terme "terroriste". Même si c'était un peu bizarre. Un terroriste, çà assassine, çà pose des bombes. En Afghanistan, les "terroristes" montent des embuscades contre les militaires dans les villes, les campagnes et les montagnes; ils posent aussi des bombes en ville, c'est vrai.
Lorsque la France a commencé une guerre au Mali, les militaires français n'étaient pas en train d'effectuer des patrouilles Vigipirate pour repérer des poseurs de bombes; il se battaient dans les villes et dans le désert contre des groupes armés. Comme les militaires ont besoin de bien appréhender ce qu'est l'ennemi pour gagner une guerre, il a fallu trouver un autre terme que "terroriste". Dans la communication du ministère de la Défense français en janvier et février 2013, il est expliqué que la France intervient au Mali pour stopper l'avancée des "groupes djihadistes" vers le Sud du Mali. Mais dans la communication plus récente de l'opération Serval, puis de l'opération Bharkane qui lui a succédé, il semble qu'on soit revenu à l'appellation "groupe terroriste". Parce que "djihadiste", çà faisait trop musulman?
Puis le mot "djihadiste" est réapparu fortement pour désigner les combattants de l'Etat islamique au Levant qui guerroient actuellement en Syrie et en Irak. Je sais, il ne faut plus dire maintenant "Etat islamique", il faut dire "Daesh"; parce que, rappelez-vous, "islamique", "musulman", çà se rapporte à l'islam, qui est une religion de tolérance et de paix.... En revanche, le mot "djihadiste" semble désormais être bien ancré dans le vocabulaire courant, tant à cause de la progression militaire de "Daesh", que des voyages de nos djihadistes occidentaux vers la Syrie.
Pourtant, cette évolution sémantique n'est pas anodine. Rappelez-vous encore, il y a quelques années, on vous expliquait que le djihad, ce n'était pas la "guerre sainte": il fallait être islamophobe pour prétendre çà; le djihad, c'était une démarche spirituelle intérieure non-violente....... Je n'ai entendu personne débiter ce genre d'âneries ces derniers mois.......
Parce que la police de la Pensée rencontre des difficultés quand la réalité s'impose de manière trop violente et trop contradictoire avec le matraquage médiatico-politique.
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Par gerfalco le 1 Novembre 2014 à 14:39
Deux militaires ont été assassinés au Canada au moi d'octobre.
Le 20 octobre, à Saint-Jean-sur-Richelieu (Québec), Martin Rouleau-Couture se gare, probablement vers 09h00, sur le parking du centre commercial et attend. C'est un musulman canadien de 25 ans qui se fait appeler "Ahmad le Converti". Vers 11h30, il fonce délibérément avec sa voiture sur deux militaires qu'il blesse (un adjudant et un caporal). "Ahmad" prend la fuite, poursuivi par la police; pendant la course-poursuite, il aurait téléphoné à la police pour dire qu'il agissait au nom d'Allah; après 4 km, sa voiture atterrit dans le décor. Les policiers abattent le terroriste alors qu'il court vers une policière avec une arme blanche. Le lendemain, l'un des deux militaires, l'adjudant Patrice Vincent succombe à ses blessures.
Le 22 octobre, à Ottawa, un autre musulman canadien (ou lybio-canadien), Michaël Zehaf-Bibeau, assassine un réserviste, le caporal Nathan Cirillo, en faction devant le monument aux morts; puis il pénètre dans le parlement fédéral, où il est abattu, lors d'un échange de coups de feu.
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Par gerfalco le 20 Octobre 2014 à 19:19
Asia Bibi, mère de famille catholique pakistanaise a été condamnée à mort par pendaison pour manque de respect à l'égard du prophète Mahomet.
L'association Chrétienté-Solidarité a appelé à une manifestation le jeudi 23 octobre à 19h00 près de l'ambassade du Pakistan à Paris.
Rappelons à nos jeunes lecteurs qu'Asia Bibi a été condamnée à mort le 22 novembre 2010 et avait interjeté appel. Sa condamnation vient d’être confirmée le 16 octobre par la haute-cour de justice de Lahore.
L'affaire commence en juin 2009. Des femmes musulmanes refusent de boire de l'eau que leur apporte Asia Bibi. La raison: l'eau n'est pas halal, parce qu'apportée par une chrétienne. Dans la discussion qui s'en serait ensuivie, Asia Bibi aurait dit que Jésus Christ est mort sur la croix pour sauver l'humanité, et demandé aux musulmanes ce que Mahomet avait fait pour elle. A la suite de cette discussion, elle et sa famille sont agressées dans leur maison, puis la police vient l’arrêter.
Après la condamnation d'Asia Bibi en première instance pour blasphème, deux hommes politiques pakistanais ont été assassinés. Salman Taseer, gouverneur du Pendjab, est allé visiter Asia Bibi en prison; il a été assassiné pour cela le 4 janvier 2011. Shabbaz Bhatti, ministre pakistanais chargé des minorités religieuses, lui même chrétien, est abattu dans sa voiture le 2 mars 2011.
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