• Monsieur Poupas

     

    « Le camp des saints » de Jean Raspail fourmille de personnages plus vrais que nature. J'ai choisi de mettre ici en valeur Stéphane-Patrice Poupas. Il n'a qu'un rôle très mineur dans le livre. Mais on pourrait en faire un nom commun pour désigner certaines personnes qui réfléchissent peu, et se contentent de revomir ce qu'elles ont ingurgité à la télévision, en se pensant intelligentes, originales et généreuses.

    Monsieur Poupas a gagné un concours télévisé pour avoir rédigé le meilleur texte où il exprimait ses sentiments pour les envahisseurs. Le prix gagné était un voyage pour aller sur le pont aérien en faveur de la flotte des Indiens à Sao Tomé, et passer à la télévision.

    Je laisse parler Jean Raspail.

    « Apparut aussi sur l'écran monsieur Poupas Stéphane-Patrice, coiffeur d'art à Saint-Tropez, l'heureux gagnant: « Il n'y a plus d'Hindous, il n'y a plus de Français, il n'y a plus que l'Homme et c'est ce qui compte! » Bravo! Çà, c'est pensé! Pauvre con. Au matin du lundi de Pâques, monsieur Poupas Stéphane-Patrice, tremblant de trouille au point de ne plus pouvoir enfiler la clef de sa voiture dans la serrure du contact, s'enfuira de Saint-Tropez à pied, s'écroulera sur la route du nord après vingt kilomètres à la course et sur son corps passeront sans s'arrêter des milliers de voitures conduites par des milliers de Français en débâcle pour lesquels, quinze jours plus tôt, il n'y avait vraiment que l'Homme avec un grand H qui comptait.... »

     

     


    Tags Tags : ,
  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :