• Le 9 novembre il y a 25 ans

    Hier, le 9 novembre, c'était le 25ème anniversaire de l'ouverture du mur de Berlin, le 9 novembre 1989. Un événement fort, qui symbolise l'année 1989, qui a vu l'effondrement des systèmes communistes en Europe de l'Est, fondés sur la peur et le mensonge.

    C'est donc l'occasion de se souvenir de ces régimes fous, terrifiants et meurtriers, et surtout de leurs innombrables victimes.

    L'effondrement de ces régimes est sans doute partiellement dû à l'absurdité d'un système économique dirigé par l'Etat, qu'il n'est pas inutile de rappeler, surtout face à certaines âneries anticapitalistes qu'on entend actuellement: les files d'attente devant les magasins, les années sur liste d'attente pour espérer avoir le droit d'acheter une voiture.

    L'effondrement de ces régimes est essentiellement dû à l'erreur d'analyse de certains dirigeants communistes, au premier rang desquels Gorbatchev. Ils voulaient maintenir le système communiste, et pensaient qu'il fallait l'adapter; mais quand on maintient moins la peur et le mensonge, quand ils ont toléré des lueurs de liberté et des bribes de vérité, tout s'est écroulé, à leur grand dam.

    L'histoire de l'année 1989 est là; dans l'ouverture de la frontière austro-hongroise, dans ces trains de la liberté bondés d'Allemands de l'Est.

    La chute du mur est quant à elle un "accident" dans ce grand mouvement. Le soir du 9 novembre 1989, Guenther Shabowski, secrétaire du comité central du SED (parti communiste d'Allemagne de l'Est) chargé de l'information, est interrogé dans le cadre d'une conférence de presse, en direct à la télévision. Vers 18h45, il mentionne une future réglementation autorisant les Allemands de l'Est à voyager à l'étranger sans conditions et à franchir les points de passage vers l'Allemagne de l'Ouest, y compris à Berlin. Schabowski est interrogé par un journaliste, qui demande quand cette réglementation entre en vigueur. Schabowski n'en sait rien, il essaie de trouver une réponse dans le projet de réglementation, qu'il lit partiellement, puis répond de manière inattendue: "pour autant que je sache, immédiatement".

    La suite de l'histoire, c'est que tout Berlin-Est se presse aux points de passage du mur, et demande à franchir la frontière, puisque le gouvernement était censé l'avoir autorisé. Les garde-frontière n'ont pas d'information sur cette mesure. Vers 22h30, la police est incapable de contenir la foule. Les portes s'ouvrent; elles ne pourront plus être refermées.

     


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