On n'a pas souvent l'occasion de partir d'un franc éclat de rire en lisant un article de journal. C'est ce qui m'est arrivé il y a quelques jours, à la lecture des malheurs d'un musée italien.
Au musée de Bolzano, dans la soirée du 23 octobre 2015, était inaugurée une oeuvre d'art. Le lendemain, les employés de l'entretien nettoient; ils évacuent les restes de la soirée: confettis, bouteilles de champagne vides. Mais ils se sont trompés de salle; ils ont nettoyé une autre pièce; ces confettis, ces bouteilles vides étaient une magnifique oeuvre d'art. Magnifique, et peut-être hors de prix d'ailleurs......
On peut rire ou sourire de ce petit fait divers. Mais il a une portée hautement civilisationnelle. L'"art contemporain" ne désigne-t-il pas parfois la capacité d'"artistes" à vendre à des bobos des ordures renommées "œuvres d'art"? Parfois pour les installer chez eux, ce qui n'est pas critiquable: c'est leur argent; s'ils veulent acheter des centaines de milliers d'euro une dizaine de bouteilles vides, c'est leur problème. Quand ces ordures sont déversées dans les musées par les bobos, mais financées par les impôts, c'est aussi notre problème. Quoi qu'en disent les gouvernements européens qui nous imposent cet "art", qui nous le font payer, et qui prétendent nous interdire toute critique. En tous cas, il est logique que les écologistes soutiennent cet art contemporain; après tout, ce n'est qu'un volet intelligent d'une politique de recyclage des poubelles et de valorisation des déchets; à condition que ces œuvres restent chez des particuliers, et ne soient pas financées par l'argent public.