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Tardives vérités
Après les événements de Cologne1, certains commentateurs n'ont pu faire autrement que d'admettre la réalité, et de reconnaître qu'un problème se posait. D'autres, forcés de constater la réalité, l'ont partiellement admise, mais en relativisant l'impact de l'immigration musulmane.
Mais le plus stupéfiant, c'est d'avoir pu lire ou entendre des propos, inimaginables jusque fin 2015, sous la signature de promoteurs de la vague d'immigration actuelle, en vue de la justifier.
Deux exemples.
Le premier est donné par Clémentine Autain.
Dans un message sur le réseau Twitter, Clémentine Autain écrit le 12 janvier 2016: "Entre avril et septembre 1945, environ 2 millions d'Allemandes ont été violées par des soldats. La faute à l'islam?" Extraordinaire! La communiste Clémentine Autain relativise les agressions de Cologne par les viols de l'Armée rouge en 1945. Il faut une sacrée dose de ferveur immigrationniste pour qu'une élue communiste en arrive, pour défendre l'islam, à dénigrer la glorieuse Armée rouge et à reconnaître ses exactions. Ceci dit, madame Autain a quand même veillé à ne pas déclencher trop de crises cardiaques chez ses lecteurs communistes. Qui sont les violeurs des 2 millions d'Allemandes? Des "soldats". Pas des "soldats communistes", pas des "soldats soviétiques", pas des "soldats de l'Armée rouge"; juste des "soldats". Et puis, comme çà aussi, une partie de ses lecteurs, bien formatés intellectuellement, penseront que les violeurs étaient sûrement des méchants soldats allemands nazis.
Clémentine Autain est la plus remarquable dans ce domaine. Mais elle n'est pas la seule à avoir utilisé l'argument des "soldats". D'autres ont aussi relativisé les événements de Cologne, en les mettant en parallèle avec les viols en Allemagne en 1945, les viols dans le conflit de l'ex-Yougoslavie, ou dans des conflits africains.
Mais ce faisant, ces défenseurs des immigrés ne se rendent même pas compte qu'ils sont en train d'expliquer que certains immigrés musulmans se comportent en fait comme une armée d'occupation. Ils donnent de facto raison à Monica Papazu, qui déclarait dans une interview au quotidien Présent le 18 février 2016: "Ce n’est qu’incidemment que ces violences revêtent un caractère sexuel. Les viols sont une composante du comportement conquérant. Comme on le sait, les guerres, les offensives militaires s’accompagnent souvent de viols perpétrés sur les populations conquises. La conquête du territoire s’accompagne de la conquête des femmes. L’assujettissement des femmes n’est pas seulement le signe de la supériorité virile, de la victoire gagnée, du mépris pour les vaincus, dont il importe de saper davantage le moral, mais aussi celui d’une mainmise sur l’avenir, sur les nouvelles générations. Dans ce contexte, les femmes sont en premier lieu un instrument et un symbole."
Le second exemple est constitué par la publication de certains chiffres sur la criminalité en Allemagne.
Pour dédouaner les immigrés arrivés en Allemagne en 2015, les autorités allemandes ont fourni des données sur la criminalité des immigrés arrivés de plus longue date, en particulier la criminalité imputable aux immigrés maghrébins.
Certains de ces éléments ont été repris dans la presse française. Par exemple, le quotidien Libération2 évoque les "bandes de criminels originaires du Maroc et d’Algérie, particulièrement actives à Düsseldorf, mais aussi à Dortmund, Cologne, Essen ou Duisbourg". Incroyable! Quelqu'un aurait écrit çà deux mois plus tôt en France, il se serait exposé à une peine de prison pour incitation à la haine raciale.
Libération cite aussi une étude de 2014 (baptisée "Casablanca") du commissariat 41 de la ville de Düsseldorf: "Toutes les trois heures et demi, un criminel maghrébin frappe à Düsseldorf. Ce groupe de délinquants est dépourvu de toute forme de respect. Du fait de leur agressivité et de la place qu’ils occupent dans l’espace public, ils influencent de façon très négative le sentiment de sécurité des habitants."
Libération donne un chiffre, issu du rapport de la police, sur la criminalité: "A Düsseldorf, 40% des jeunes Marocains et Algériens deviennent criminels au cours des douze premiers mois de leur séjour en Allemagne, contre 0,5 % pour les Syriens." Même remarque que précédemment. Depuis que je suis en mesure de comprendre la vie politique, j'ai toujours entendu quasiment tout le monde expliquer qu'il n'y avait aucun lien entre l'immigration et l'insécurité; et les rares qui prétendaient le contraire étaient envoyés devant les tribunaux. Et maintenant, pour défendre le tsunami migratoire actuel, on nous dit en substance que les nouveaux immigrés irako-syro-érythréens sont des gens très-très bien, qui n'ont rien à voir avec avec la vague d'immigration maghrébine qui connaît un très fort taux de criminalité, qui deux mois plus tôt était nié, pendant qu'on était priés de réciter en chœur que tous les immigrés sont une chance pour l'Europe. Ceci dit, pour être honnête, Libération nous explique que les immigrés maghrébins ont un taux de criminalité gigantesque en Allemagne, mais n'a donné aucun chiffre concernant la France. Donc méfiance: la publication de tels chiffres pour la France est peut-être encore passible de poursuites judiciaires.
Comment enfin ne pas exploser de rire en lisant une description faite dans l'article? Evoquant un quartier de Düsseldorf, la journaliste de Libération écrit: "Seuls l’église et son jardin d’enfants catholique, ainsi que les petits chats en porcelaine trônant à toutes les fenêtres des rez-de-chaussée entre vitres et rideaux rappellent qu’on se trouve ici en Allemagne." Ainsi donc, il y aurait des quartiers en Allemagne qui ne seraient plus allemands?
En tous cas, les événements de Cologne constituent incontestablement une date-clé. Le fait de voir une élue communiste dénigrer l'Armée rouge, et Libération dénigrer les immigrés algériens en Allemagne, en vue de justifier la vague d'immigration actuelle, montre que quelque chose a changé, que la résistance à cette politique est sans doute en train de grossir, et que les réactions populaires et intellectuelles sont en train de s'amplifier. Mais Cologne n'en est sans doute pas la cause, mais certainement un accélérateur et un révélateur.
1- Voir chronique du 2 mars 2016: Taharrush gamea (lien)
2- Nathalie Versieux: "Cologne, le révélateur d'un échec d'intégration", dans Libération du 22 janvier 2016.
Tags : immigration, insécurité, Allemagne, Cologne
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