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    Bruxelles a été victime de deux attentats le 22 mars 2016.

    D'abord vers 08h00, deux explosions ont dévasté le hall d'accueil de l'aéroport de Bruxelles-Zaventem.

    Ensuite, vers 09h00, une bombe a explosé dans le wagon central d'une rame de métro, près de la station Maelbeek, dans le quartier des institutions européennes.

    Le bilan des deux tueries est pour l'instant de 31 morts et de 270 blessés.

     


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    Lors des élections régionales en PACA1, trois listes avaient obtenu plus de 10% au premier tour, le 6 décembre 2015, et pouvaient donc se maintenir au second:

    - liste FN, conduite par Marion Maréchal Le Pen: 40,55%.

    - liste LR/UDI, conduite par Christian Estrosi: 26,47%.

    - liste PS, conduite par Christophe Castaner: 16,59%.

    Dans l'entre-deux-tours, les socialistes ont décidé de retirer leur liste, et ont appelé à voter pour la liste LR.

    Le second tour a donné la victoire à Christian Estrosi le 13 décembre 2015:

    - liste LR/UDI: 54,78% et 81 élus.

    - liste FN: 45,22% et 42 élus.

    Le parti socialiste ayant décidé de ne pas participer au second tour, il n'a donc logiquement aucun élu. Christian Estrosi est très content que les socialistes se soient retirés, car ils ont permis son élection. Mais il est malheureux que l'opposition au conseil régional soit maintenant exclusivement constituée par le FN.

    Christian Estrosi a donc créé une "conférence régionale", à côté du conseil régional, pour y inclure les socialistes.

    Passons -provisoirement- sur le coût de cette innovation. Parce que je n'ai pas d'éléments sur la question.

    Mais insistons sur le caractère particulièrement "démocratique" de cette nouvelle institution. Christian Estrosi a gagné l'élection, mais il revendique aussi le droit de choisir son opposition, et quand celle-ci ne lui plait pas, il invente une nouvelle assemblée pour avoir l'opposition qu'il désire.

    Va-t-il inviter le président Maduro2 pour la séance inaugurale de cette "conférence"?

     

    1- PACA: Provence Alpes Côte d'Azur.

    2- Voir chronique du 23 mars 2016: "élections législatives vénézuéliennes" (lien)

     


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    Le 6 décembre 2015 avaient lieu les élections législatives au Vénézuéla.

    Le Vénézuéla vit depuis 1999 sous le régime de la révolution socialiste bolivarienne, depuis l'élection d'Hugo Chavez à la présidence. Après son décès en 2013, son vice-président, Nicolas Maduro, assure la présidence par intérim, puis est élu président avec 50,62% des voix le 14 avril 2013 pour continuer dans la même voie. L'opposition dénonce des irrégularités dans l'élection présidentielle.

    La révolution bolivarienne a amené le pays dans la crise économique. Schématiquement, le pouvoir socialiste a distribué les revenus du pétrole à une partie de la population quand le prix de l'or noir était haut, au lieu de conduire un développement économique du pays en investissant les revenus de la manne pétrolière; maintenant que le cours du pétrole est incroyablement bas, il y a beaucoup moins d'argent à distribuer. Et comme le régime a détruit le réseau des petites entreprises, leurs patrons étant d'affreux capitalistes à la solde des Etats-Unis, le présent et l'avenir économique du pays sont sombres.

    Aux élections législatives du 6 décembre 2015, deux blocs s'affrontaient: le PSUV1 (parti socialiste unifié du Vénézuéla), soutien de Maduro, et le MUD2 (table de l'unité démocratique), grande coalition regroupant tous les opposants, coalition assez hétéroclite, mais unie par la volonté de mettre un terme au système chaviste.

    La MUD obtient 56,22% des voix et 112 sièges. Le PSUV obtient les 55 sièges restants avec 40,91% des voix.

    La MUD a donc obtenu la majorité qualifiée de plus des deux tiers des sièges à l'Assemblée nationale vénézuélienne, ce qui lui donne des pouvoirs élargis.

    Le pouvoir socialiste a contesté l'élection de certains députés de la MUD, en vue de l'empêcher d'avoir la majorité des deux tiers.

    De plus, le 15 décembre 2016, l'assemblée nationale sortante crée un "parlement communal national", censé représenter désormais la volonté populaire en concurrence avec l'Assemblée nationale. Le président Maduro indique que c'est ce parlement parallèle qui détient désormais la légitimité du pouvoir législatif.

    Le Vénézuéla va sans doute vivre une année 2016 cruciale. Face à la victoire de l'opposition, le gouvernement socialiste ne semble pas prêt à admettre sa défaite; jusqu'où ira-t-il pour conserver le pouvoir?

     

    1- PSUV: Partido Socialista Unido de Venezuela

    2- MUD: Mesa de la Unitad Democratica

     


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    Après les regroupements de régions1, voici venu le temps de leur trouver un nom.

    Xavier Bertrand (LR) a été élu président de la région fusionnant la Picardie et le Nord-Pas-de-Calais. Il s'est particulièrement ridiculisé avec le nom qu'il a trouvé pour sa nouvelle région.

    Dans une allégresse grotesque, les élus LR du conseil régional ont applaudi debout le nom choisi: "Hauts-de-France".

    Hauts-de-France! Il fallait oser! Je ne suis pas assez compétent en statistiques géographiques pour l'affirmer péremptoirement, mais il me semble quand même que la région "Hauts-de-France" doit être la plus plate de France, et qu'elle doit avoir l'altitude moyenne la plus basse.

    Et Xavier Bertrand, qui a trouvé les "Hauts-de-France", a-t-il une idée pour décerner le nom de "Bas-de-France"? Aux Alpes peut-être?

    Certains me répliqueront que je fais semblant de ne pas comprendre la raison de ce nom. La région s'appellera "Haut-de-France", parce qu'elle au nord, donc en haut de la carte. Mais justement, cette justification est débile. Et les Alpes, c'est les "Bas-de-France", parce qu'elles sont en bas de la carte?

    Il y a d'autres noms en France comportant des hauts et des bas.

    Le département du Haut-Rhin est au sud de celui du Bas-Rhin; les noms sont donnés en fonction de l'altitude, et du sens d'écoulement du fleuve. On n'a pas inversé les noms pour que le Haut-Rhin soit en haut de la carte, à la plus basse altitude, mais au nord!

    La Charente est à l'est de la Charente-Inférieure. Les Hautes-Pyrénées sont à l'est des Basses-Pyrénées. La Haute-Loire est au sud-est de la Loire-Inférieure. La Haute-Marne est au sud de la Marne. La Haute-Vienne est au sud de la Vienne. Les Hauts-de-Seine sont à l'ouest de Paris.

    Il arrive quand même que les hauts soient au nord et les bas au sud. Mais ce n'est pas volontaire. Les Hautes-Alpes sont au nord des Basses-Alpes, mais ce n'est pas la raison du nom; les Hautes-Alpes sont plus hautes que les Basses-Alpes. Idem pour la Haute-Savoie et la Savoie. Idem pour la Haute-Corse et la Corse du Sud.

    Une exception tout de même à ces dénominations d'altitude et de sens d'écoulement des fleuves. La Guadeloupe, composée de deux parties: Grande-Terre et Basse-Terre. Or Basse-Terre est montagneuse, alors que Grande-Terre est plutôt plate. Mais la raison du nom ne vient pas de la place sur la carte, car Basse-Terre est à l'ouest de Grande-Terre. Le nom vient peut-être du langage de la marine, les terres "sous le vent" étant appelées les "terres basses".

    On peut aussi constater que, parfois, les habitants des bas n'aiment pas être en bas; alors ils changent leur nom, sans toutefois prétendre être en haut. La Charente-Inférieure devient la Charente-Maritime en 1941, la Loire-Inférieure devient la Loire-Atlantique en 1957, les Basses-Pyrénées deviennent les Pyrénées-Atlantiques en 1969, les Basses-Alpes deviennent les Alpes de Haute-Provence en 1970.

    Il reste deux nouvelles missions pour Xavier Bertrand. Convaincre les Pays-Bas de s'appeler les Pays-Hauts. En effet, d'après sa logique, même si les Pays-Bas sont le pays le plus bas d'Europe, et même sous le niveau de la mer, ils sont au nord de la carte. Et puis, il doit trouver un nom aux habitants des Hauts-de-France: les Hautains de France ou les Hautistes de France?

     

    1- Voir chronique du 8 décembre 2015: "Nouvelles régions" (lien)

     


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