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    Avant-hier est décédé le chanteur Richard Anthony. Il a laissé quelques chansons célèbres, comme "J'entends siffler le train" en 1962 ou "Amoureux de ma femme" en 1974.

    De son vrai nom Ricardo Btesh, il était né en 1938 au Caire. Assez curieusement, un certains nombre de ses collègues, ou concurrents, de l'époque étaient aussi nés en Egypte.

    A Ismailia, c'est Claude François, né en 1939. Au Caire, c'est Dalida, de son vrai nom Yolanda Gigliotti, née en 1933, et Guy Béart, né en 1930. A Alexandrie, c'est Georges Guétary, de son vrai nom Lambros Worloou, en 1915; Georges Moustaki, en 1934; et Demis Roussos, en 1946.

     

     


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    Çà doit faire six années que je passe régulièrement devant le musée de Roubaix: la Piscine. Mais sans y être entré. C'est désormais chose faite depuis octobre 2014.

    Il faut dire que ce musée n'est pas spécialement attrayant. D'abord, c'est un musée d'art moderne, donc devant contenir presque exclusivement des horreurs. L'entrée du musée est d'ailleurs un véritable repoussoir. C'est moche. Pourquoi sortir son porte-monnaie pour prendre un bain de mochitude?

    En ce jour d'octobre, je décidai néanmoins d'entrer. Mais pas pour le contenu du musée. Pour la piscine. En effet, le musée a été installé dans une ancienne piscine de l'époque "art déco", qui valait peut-être le détour.

    Je pris donc mon courage à deux mains, et entrai. Mais sans doute pas avec les meilleures dispositions intellectuelles. Après avoir payé, me voilà dans le hall d'entrée, partiellement encombré par des matériaux pour des travaux. Je repérai deux vitres tenant verticalement sur une palette de bois, protégées sur deux tiers, à droite et à gauche, par un morceau de carton marron, un gros morceau de polystyrène blanc entre les deux cartons. Je pris des photos, et je demandai à une gardienne, assise près de là, quel était l'artiste qui avait réalisé cette oeuvre formidable. Elle me regarda bizarrement et bafouilla que c'était juste des trucs pour les travaux. L'air penaud, je lui présentai mes excuses en disant que je ne m'y connaissais pas trop en art contemporain.

    Pas mécontent de cette entrée en matière, je débutai donc ma visite. Je dois reconnaître qu'elle en valait la peine.

    Pour le bâtiment d'abord. La salle du bassin de l'ancienne piscine donne un cachet très particulier à cette exposition de sculpture. L'avantage d'y aller en automne est, qu'en y passant deux fois, une fois en début d'après-midi en arrivant, et une fois en fin d'après-midi en partant, on peut admirer la piscine avec deux luminosités différentes, donc dans deux ambiances différentes.

    Pour les œuvres ensuite. Il y a bien quelques choses sans intérêt, et aussi quelques horreurs. Mais il faut essayer de s'en abstraire, comme les crottes qu'il faut parfois éviter lorsqu'on visite une belle rue historique.

    Près de la piscine d'abord, de superbes plâtres et bronzes. Par exemple deux plâtres de 1878, préparés pour l'Opéra de Paris, représentant Haendel et Lully, assis en majesté. Ensuite, le long des couloirs sont accrochés des tableaux dont certains valent la visite; on ne peut qu'être hypnotisé par le "portrait de madame Hébert" de Victor Mottez; ou être pensif avec la petite fille "le soir sur la lande" d'André Brouillet.

    Les peintures sont aussi l'occasion de se replonger dans la France populaire de naguère; le "jeu de bourles en Flandre" de Rémy Cogghe est l'occasion d'admirer des joueurs passionnés par la position de leurs "bourles", qui sont d'épais disques ressemblant à de petites tommes de fromage. On n'est pas à Marseille; ce ne sont pas des boules de pétanque; le ciel n'est pas d'un bleu éblouissant; mais, comme dans le Sud, çà a l'air de discutailler ferme sur la position des bourles. Le "combat de coqs" du même peintre, le "marché aux oiseaux" d'Henry-Gaston Darien, le tableau  "après l'office" de Paul Chocarne-Moreau continuent d'évoquer ce passé si proche et si lointain.

    En résumé et en conclusion, si vous passez dans le coin, ne fuyez pas à cause de l'extérieur du musée. C'est comme un saphir dans une bouse. Un superbe musée à visiter, à la fois pour la piscine art déco que pour les œuvres.

     


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  • Un petit retour de quelques mois en arrière.

    Je vous propose deux perles du baccalauréat, vues dans le Figaro du 16 juin 2014.

    "Les impressionnistes portaient ce nom, car c'étaient des gens qui ne se mettaient pas la pression."

    "Il y a deux musiciens qui s'appellent Bach: Jean-Sébastien et Jacques-Offen."

     


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  • Visite la semaine dernière de l'exposition Sesostris III au palais des Beaux-Arts à Lille.

    L'arrivée au palais est un choc esthétique. Le bâtiment est superbe, mais pollué par un énorme lustre hideux. De loin c'est un gros sac poubelle en plusieurs couleurs, emprisonné dans un énorme grillage de plusieurs mètres; de près, c'est un énorme grillage emprisonnant des morceaux de verre coloré. En résumé, on a l'impression en entrant dans le musée d'être devant l'arrivée d'un vide-ordure qui se déverse dans un sac poubelle gigantesque.

    En revanche, l'exposition sur Sesostris III vaut la visite. Sesostris III est un pharaon de la XIIème dynastie, qui régna vers 1870 avant notre ère. Une partie des objets exposés provient des fouilles effectuées par l'équipe française de l'université de Lille sur le site de Mirgissa (Soudan) dans les années 60, pendant la construction du barrage d'Assouan; le Soudan avait donné à l'université de Lille une partie des objets trouvés sur le site .

    Sesostris III

    L'exposition étant située au sous-sol du musée, on ne peut pas décemment la quitter sans faire un tour devant les plans-relief des villes du Nord, situés aussi dans le sous-sol du musée. On y trouve notamment les maquettes, réalisées sous Louis XIV, de Lille, Maastricht (Pays-Bas), Calais, Gravelines, Tournai, Namur Charleroi, Ath (ces quatre dernières villes sont belges). Elles sont utiles pour prendre conscience du caractère rural des paysages d'autrefois; et aussi pour mieux comprendre la défense dans la profondeur de Vauban. Par exemple, quand vous regardez la maquette de Namur, vous pouvez voir que le système de défense comprend une superficie six fois plus importante que celle de la ville intra-muros, et s'étend sur les collines, les bois et les champs; aujourd'hui, on n'a pas forcément conscience de cet aspect; ce qui reste visible, ce sont les murailles des villes et des citadelles; tous les ouvrages défensifs dans les campagnes (ou une grande partie) ont été absorbés par l'urbanisation. Oui, pour comprendre une fortification à la Vauban, il faut venir voir, admirer, analyser ces plans-relief.

    Passage sous le sac poubelle et le vide-ordure pour sortir du musée; finalement, çà renforce l'admiration pour le passé......

    Exposition Sesostris III du 9 octobre 2014 au 26 janvier 2015.


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