• Un communiqué du ministère de la Défense du 29 octobre annonce la mort au combat dans le nord du Mali du sergent-chef Thomas Dupuy.

    Agé de 32 ans, le sergent-chef Dupuy appartenait au Commando parachutiste de l'air (CPA) n°10 d'Orléans.

     


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  • La lecture d'un livre est aussi l'occasion d'approfondir la connaissance d'un auteur. J'ai découvert à cette occasion, à ma grande surprise, que René Barjavel avait aussi travaillé pour le cinéma. Il aurait notamment écrit les dialogues de Don Camillo et du mouton à cinq pattes, et les dialogues français du Guépard.

     


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  • Relecture la semaine dernière de "la nuit des temps", publié par René Barjavel en 1968.

    L'histoire commence par la découverte en Antarctique de deux êtres humains congelés, et se poursuit dans le passé dans une guerre apocalyptique entre deux civilisations disparues, plus avancées technologiquement que la nôtre. Le roman est le prétexte à une description, caricaturale mais par moment assez intéressante et amusante, des rivalités entre savants et entre nations.

    Un livre passionnant, qui se lit très facilement.

    Une première réserve toutefois: le récit est entrecoupé de ce qu'on comprend être des extraits du journal intime amoureux du savant français; on peut trouver çà très beau; ou assez niais et gonflant. A la limite, une fois qu'on a compris le truc, il suffit de survoler rapidement ces passages, si on les trouve insupportables.

    Une seconde réserve: le roman dégouline de droitdelhommisme, de pacifisme et d'internationalisme, avec une petite dose d'antimilitarisme, et se termine dans une admiration béate des révoltes étudiantes.

    Prenons un court exemple de barjavélisme pré-soixante-huitard. Les scientifiques doivent, pour la première fois, réanimer un homme et une femme congelés. Par lequel des deux commencer? "Avec le premier qu'ils traiteraient, ils allaient forcément prendre des risques. En quelque sorte se faire la main. Le second, au contraire, bénéficierait de leur expérience."  Les scientifiques débattent de la question et ne sont pas d'accord sur qui était le moins précieux entre l'homme et la femme. Certains donnent la priorité à la beauté, donc à la femme; d'autres à l'homme, car "les cerveaux masculins sont supérieurs en volume et en poids aux cerveaux féminins". Je ne n'épiloguerai pas sur ces considérations qui sont dans la bouche des scientifiques, et dont il n'y a a priori pas à considérer que l'écrivain les reprend à son compte. En revanche, lorsqu'un scientifique dit: "Il n'y a pas de raison pour que nous traitions l'un avant l'autre. Leurs droits sont égaux. Je propose que nous formions deux équipes et que nous opérions en même temps sur les deux"; l'auteur écrit: "C'était généreux, mais impossible"; il n'y avait pas les installations pour cela au Pôle Sud. On pourra dire que cette phrase de l'auteur est un peu ironique, et elle l'est sans doute un peu; mais elle me semble très bienveillante quand même pour cette position (qui s'oppose par exemple à celle de l'Arabe pour qui l'homme est le seul qui compte, et à l'Américain qui privilégie la femme). Or, si l'on prend la peine de réfléchir quelques instants, on comprend qu'on est en face de l'égalitarisme dans ce qu'il a de plus stupide. En effet, que se passerait-il si l'un était opéré avant l'autre? Le second aurait plus de chances. Que se passe-t-il en opérant les deux en même temps? On prive une personne de chances supplémentaires, sans en donner plus à l'autre. De la pure bêtise égalitariste, qui n'est ni sympathique, ni généreuse, juste stupide et criminelle.

    Pour ne pas quitter Barjavel sur une note trop négative, citons, à l'égard des politiques, des militaires et des diplomates, cette phrase qui peut être méditée quand on réfléchit sur la dissuasion. Alors que la nation du Gondawa avait créé une arme capable d'anéantir totalement son adversaire, celui-ci a quand même attaqué: "notre seule défense contre eux était de leur faire peur. Mais nous leur avons fait TROP PEUR".

     

    Cible: adultes


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  • Visite la semaine dernière de l'exposition Sesostris III au palais des Beaux-Arts à Lille.

    L'arrivée au palais est un choc esthétique. Le bâtiment est superbe, mais pollué par un énorme lustre hideux. De loin c'est un gros sac poubelle en plusieurs couleurs, emprisonné dans un énorme grillage de plusieurs mètres; de près, c'est un énorme grillage emprisonnant des morceaux de verre coloré. En résumé, on a l'impression en entrant dans le musée d'être devant l'arrivée d'un vide-ordure qui se déverse dans un sac poubelle gigantesque.

    En revanche, l'exposition sur Sesostris III vaut la visite. Sesostris III est un pharaon de la XIIème dynastie, qui régna vers 1870 avant notre ère. Une partie des objets exposés provient des fouilles effectuées par l'équipe française de l'université de Lille sur le site de Mirgissa (Soudan) dans les années 60, pendant la construction du barrage d'Assouan; le Soudan avait donné à l'université de Lille une partie des objets trouvés sur le site .

    Sesostris III

    L'exposition étant située au sous-sol du musée, on ne peut pas décemment la quitter sans faire un tour devant les plans-relief des villes du Nord, situés aussi dans le sous-sol du musée. On y trouve notamment les maquettes, réalisées sous Louis XIV, de Lille, Maastricht (Pays-Bas), Calais, Gravelines, Tournai, Namur Charleroi, Ath (ces quatre dernières villes sont belges). Elles sont utiles pour prendre conscience du caractère rural des paysages d'autrefois; et aussi pour mieux comprendre la défense dans la profondeur de Vauban. Par exemple, quand vous regardez la maquette de Namur, vous pouvez voir que le système de défense comprend une superficie six fois plus importante que celle de la ville intra-muros, et s'étend sur les collines, les bois et les champs; aujourd'hui, on n'a pas forcément conscience de cet aspect; ce qui reste visible, ce sont les murailles des villes et des citadelles; tous les ouvrages défensifs dans les campagnes (ou une grande partie) ont été absorbés par l'urbanisation. Oui, pour comprendre une fortification à la Vauban, il faut venir voir, admirer, analyser ces plans-relief.

    Passage sous le sac poubelle et le vide-ordure pour sortir du musée; finalement, çà renforce l'admiration pour le passé......

    Exposition Sesostris III du 9 octobre 2014 au 26 janvier 2015.


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